
Agressions, homicides, exécutions et disparitions forcées
Près de 3 500 défenseurs ont été tués pour leur travail pacifique de défense des droits humains depuis 1998, année où la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme a été adoptée. Dans la majorité des cas, personne n’a été condamné ou même poursuivi pour ces crimes. Cette déclaration reconnait le droit de chacun de défendre les droits humains. Le meurtre ou l’attaque d’un défenseur est rarement un acte isolé. C’est souvent le résultat d’une série de menaces.
L’assassinat de la dirigeante autochtone Berta Cáceres au Honduras le 2 mars 2016 illustre les graves dangers auxquels sont confrontées les personnes qui se dressent avec courage contre un État tout-puissant ou contre les intérêts de certaines entreprises.
Les défenseurs continuent à risquer leur vie pour créer un monde au sein duquel le respect des droits humains est une réalité pour toutes et tous.
Les dangers auxquels ils sont exposés sont directement liés au fait que les États ne reconnaissent pas la légitimité de leur travail, n'assurent pas efficacement leur protection et ne traduisent pas en justice les auteurs des agressions dont ils sont victimes. Les familles doivent parfois se battre durant des années pour que l’auteur du crime répondent de ses actes devant la justice. Les États n'assurent leurs obligations de respecter et de protéger les droits de celles et ceux qui défendent les droits humains.
Certains groupes de défenseurs sont particulièrement menacés telles que les femmes, les LGBTI, les défenseurs de l’environnement entre autres. Nous devons y être attentif et, comme eux nous protège, nous devons les protéger à notre tour.
Amnistie internationale demande que les personnes ayant commis des crimes envers les défenseurs des droits humains fassent soient traduites en justice.